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Colisée

Commentaire culturel

Le Colisée est le plus grand amphithéâtre construit (de 72 à 80 après J.-C. sous les empereurs Vespasien puis Titus) par les Romains. De forme ovoïde, ses dimensions (189 m de longueur, 156 m de largeur, 48 m de hauteur côté extérieur, 545 m de périmètre, 2,4 ha de superficie) lui permettaient d’accueillir 50 000 spectateurs. 80 entrées s’ouvraient sur l’extérieur.

L’empereur ou de riches citoyens y offraient en spectacle des jeux variés, des chasses aux animaux sauvages, des combats de gladiateurs, des scènes de nature reconstituée, des exécutions de condamnés à mort…
Inutilisé depuis le VII° siècle, il connut des fortunes diverses (transformation en habitations, en atelier, en forteresse, en cimetière, en église…). Les tremblements de terre ruinèrent progressivement ce chef d’œuvre de l’architecture monumentale et de l’ingénierie romaines. Après celui de 1349 qui vit l’effondrement d’un pan important du bâtiment, le Colisée devint une carrière de pierre.
Son démantèlement prit fin au XVIII°  quand le pape Clément XI souhaita préserver ce lieu où furent martyrisés les premiers chrétiens. Depuis, le Colisée a fait l’objet de fouilles et de travaux de déblaiement et de consolidation. Il est aujourd’hui un symbole de la ville de Rome et il est reproduit sur une des pièces de monnaie italienne en circulation.

Ce témoin exceptionnel de la puissance de l’Empire romain est un des monuments les plus visités au monde.
Au centre, l’arène (83 x 48 m) était un plancher couvert de sable.

Sous l’arène, l’hypogée (construit sous l’empereur Domitien peu après l’inauguration de l’amphithéâtre) est un réseau souterrain complexe qui permet de mettre en œuvre les spectacles. 88 puits donnaient aux animaux et aux accessoires directement accès à l’arène ; des plateformes de plus grandes dimensions autorisaient l’accès d’animaux plus imposants, comme les éléphants. Des tunnels reliaient l’hypogée à l’extérieur pour des liaisons directes par exemple avec leur école pour les gladiateurs ou avec les écuries pour les dresseurs et leurs animaux, ou séparées par exemple pour l’empereur afin de lui éviter de devoir se mêler à la foule. L’arène pouvait être inondée par des machines hydrauliques.

Autour de l’arène, la cavea regroupent gradins et loges, sur plusieurs niveaux, où les spectateurs se répartissaient en fonction de leurs statuts et de leurs places dans la hiérarchie sociale. Chaque rangée avait ses sièges numérotés.
Au-dessus de la cavea pouvait être installé le velum. Cette toile de protection, dont l’existence est documentée mais les caractéristiques inconnues, protégeait les spectateurs du soleil ou de la pluie.

Commentaire spirituel

Sur les pas des martyrs.
Dans le cadre des exécutions de condamnés à mort offertes en spectacle aux Romains, certains des premiers chrétiens furent martyrisés au Colisée. L’Église a toujours conservé précieusement la mémoire des supplices de ces « témoins de la Foi » et c’est le souvenir de ces martyrs qui a sauvé le Colisée d’une destruction déjà bien avancée.
Le bienheureux Angiolo Paoli (1642-1720), carme, choqué par l’abandon de ce lieu « imprégné du sang des martyrs », obtient du pape Clément XI l’approbation de son projet de préservation. Il entreprend alors des travaux de consolidation et fait condamner les accès du bâtiment, protégeant ainsi le Colisée de nouvelles atteintes.
Le pape Benoît XIV décide en 1749 d’en faire un lieu sacré, promeut le culte des premiers martyrs dans l’amphithéâtre, consacre le monument à la Passion du Christ et fait installer un chemin de croix.
Au XX° siècle, l’Église a fait du Colisée un lieu de cérémonies et le pape conduit chaque Vendredi saint un chemin de croix qui commence au Vatican et s’achève au Colisée. Le touriste, le passionné d’Antiquité et l’amateur de vieilles pierres s’émerveilleront devant un monument à nul autre pareil et le chrétien s’y recueillera en mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour montrer au monde le chemin du royaume du Christ.

Infos pratiques

Piazzale del Colosseo, 1 00184 Roma, Lazio
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