Commentaire culturel
Les temples d’Abou Simbel, situés sur le Nil, au nord du lac Nasser, sont deux splendides temples de l’Égypte antique construits par le pharaon Ramsès II. Il les édifia à la suite de sa victoire remportée à la bataille de Qadesh.
Le premier temple, nommé « le Grand Temple d’Abou Simbel », fut construit pour son culte et celui des divinités de l’époque : Horus, Ptah et Amon.
Le second temple fut édifié en l’honneur de son épouse Néfertari.
À l’origine, ils furent taillés dans la pierre à flanc de montagne au XIIIème siècle avant J.-C. Cependant, lors de la construction du barrage d’Assouan et la formation du lac Nasser, Abou-Simbel fut menacé d’être recouvert par les eaux. Un gigantesque projet fut alors mis en place pour sauver les deux temples au début des années 1960. Le projet consistait à replacer les temples sur une colline située bien au-dessus du niveau d’eau du nouveau lac. Les temples furent coupés du flanc de la montagne du site originel et transportés 60 mètres plus haut. Le projet, dont la réalisation prit longtemps, fut un franc succès. Le site d’origine est aujourd’hui entièrement submergé par le lac Nasser. Sur la façade du grand temple, se découpent quatre imposantes statues de Ramsès II. Elles mesurent environ 20 mètres de haut et furent directement taillées dans le roc. Traditionnellement, dans les structures pharaoniques, la reine était toujours à la hauteur des genoux du pharaon, mais curieusement, dans celles-ci le pharaon et son épouse sont de même taille.
Au cours des siècles, ces deux temples tombèrent dans l’oubli et le sable du désert environnant vint les recouvrir. Abou Simbel fut redécouvert par le célèbre voyageur suisse Johann Ludwig Burckhardt en 1813 sous une grande masse de sable. Ces monuments nubiens sont aujourd’hui classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.