Partir dans un pays sans tenir compte des personnes qui y vivent est réducteur.
Il n’est pas très naturel de discuter avec les gens que l’on ne connaît pas. Nous ne savons pas quelles questions poser. C’est un peu artificiel. Pires sont les fausses rencontres et vraies consommations touristiques. Dramatique est la rencontre organisée puis annulée le jour même parce que le groupe préfère se reposer au mépris d’un intervenant bénévole.
La première condition est de choisir des rencontres cohérentes avec le thème et l’objectif du voyage. Le mode de la conférence est plus facile pour les participants. Mais rencontrer implique toujours un échange, un partage. Le secret sera la préparation en amont : informer l’intervenant et lui préciser votre attente: quand, suite à une déception (« langue de bois », « sans intérêt »…), on questionne l’intervenant, on se rend compte que dans 90% des cas, le chef de groupe ne lui a pas précisé ce qu’il attendait de lui, ne serait-ce que par une introduction en début de rencontre. Il est préférable que le chef de groupe contacte lui-même l’intervenant. C’est une garantie de qualité. Préparer le groupe pour favoriser l’échange, pour que chacun sache à l’avance pourquoi cette rencontre a été prévue, qui il va rencontrer, et susciter déjà son intérêt. Éviter les rencontres juste après le déjeuner quand la digestion appelle la sieste. Inviter les intervenants à un temps festif comme un repas. Ne pas oublier que les intervenants ne sont pas professionnels, ils ne sont pas forcément à l’aise pour parler en public. Enfin se souvenir que leur intervention est un geste gratuit. Ce peut être dans un objectif pastoral. Dans le cadre d’intervenants impliqués dans des actions humanitaires, il est conseillé de participer à leur œuvre, même modestement.
Alain Deblock