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Comprendre l’Europe… en Turquie

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Comprendre l’Europe… en Turquie

Paradoxe ! Une majorité d’européens conteste à la Turquie quelque appartenance culturelle et institutionnelle que ce soit à l’Union européenne et une majorité de turcs en veulent à l’Europe de ne pas l’intégrer. Et il faudrait aller en Turquie pour comprendre l’Europe ?
Un tel voyage de formation est en fait une belle leçon d’histoire, de géographie et de culture. En se posant la question : quelle Turquie pour quelle Europe et quelle Europe pour quelle Turquie, européens et turcs sont invités à préciser leur identité mutuelle en revenant aux sources. Pour cela, il convient de se rendre sur le terrain et, aussi brève que soit la visite, de se donner les moyens d’une intelligence d’un pays carrefour et pont entre Orient et Occident, entre Orthodoxie et Catholicisme, entre Islam et modernité.
Il faut comprendre la géographie (un pays immense, plusieurs pays en un seul), l’histoire (un carrefour de civilisations depuis les périodes paléontologiques jusqu’à la Turquie moderne et jeune d’un siècle en passant par les fastes et les déclins de l’Empire byzantin et de la période ottomane), les cultures et les religions (premières communautés chrétiennes, expansion de l’Islam, Orthodoxie…) et la géopolitique actuelle d’un pays entre Orient et Occident confronté aux exigences de l’économie et des Droits de l’homme. Autant de réalités auxquelles le continent européen est confronté dans la diversité des pays et des nations qui le composent. Les questions que nous posons à la Turquie sont en fait les questions que nous n’osons pas nous poser à nous-mêmes, nous soit disant européens !
Cette compréhension à plusieurs entrées se fait au long cours de la visite des sites et du déplacement dans le pays mais elle s’opère également par la rencontre avec des acteurs du pays aujourd’hui: politiques, religieux, éducateurs… Une manière de construire l’Europe dans les têtes (et donc plus sûrement sur le terrain), c’est d’entrer en conversation avec celles et ceux qui nous intriguent et parfois nous font peur. Belle leçon à rapporter d’un tel voyage pour en appliquer la recette dans nos établissements scolaires !

Alain Deblock