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Expos Basquiat et Egon Schiele Fondation LV

Art

Expos Basquiat et Egon Schiele Fondation LV

Je me suis rendu pour la première fois à la Fondation LV pour visiter les expositions Basquiat et Egon Schiele et, en entrant dans ce magnifique et arrogant vaisseau, je me suis demandé si nous n’allions pas décoller dans l’instant pour une galaxie lointaine, très lointaine, comme l’annonce le prélude d’un space opéra célèbre.

J’ai commencé par l’expo Basquiat. Au début, en visiteur zélé, je me suis appliqué à lire les cartouches associés à chaque œuvre. Rapidement, je me suis rendu compte qu’à essayer de comprendre les commentaires savants, à essayer ensuite de reconnaître dans la toile ce qui avait justifié ces notes explicatives, je passais à côté de l’essentiel : l’émotion ressentie. 120 toiles exposées dont la majorité sont une variation sur le même thème, colère, peur et révolte, qui au fil de l’expo, par couches successives, vous submerge par sa cadence fébrile.

J’ai poursuivi ma visite par l’expo Egon Schiele. Je ne connaissais l’artiste que par quelques toiles célèbres. Comme pour Basquiat, les nombreuses œuvres exposées expriment mieux que des mots le mal être de leur auteur. Des corps informes, gélatineux ou difformes, d’où seuls les visages maquillés  émergent avec précision et finesse, avec joliesse souvent. Des mains énormes aux doigts crochues, avides, même dans les portraits d’enfants. Chaque œuvre ou  presque est une véritable anamorphose où on cherche à distinguer le corps et sa position improbable dans la masse informe.

Qu’y a- t-il de commun entre Basquiat et Schiele en dehors du fait qu’ils soient tous deux morts à 28 ans et qu’ils aient été des artistes aussi fiévreusement prolifiques ?

Je ne peux en dire que ce que j’ai ressenti : des visages qui sont des masques révélateurs, des corps qui ne sont pas incarnés… beaucoup de désarroi, de malaise et de peur… une urgence.

Vienne s’impose presque pour mieux appréhender Schiele, son cadre de travail et de vie, l’influence de Klimt et du mouvement Sécession. Quant-à Basquiat, 30 ans après sa mort, a -t-il eu des suiveurs ?

Madeleine Troude