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La religion païenne des romains

Sacrifices, esprits et augures

Rome - Art & Histoire

La religion païenne des romains

Le paganisme désigne les religions non monothéistes. Leur principe essentiel est que tout ce qui peut arriver est dû à l’action des dieux. Pour chaque geste de la vie même les plus simples (négocier un achat, réussir sa journée ou un bon repas, étreindre sa femme), le Romain invoque un dieu ou une divinité. Les dieux païens, très nombreux (plus de 10 000), ont des qualifications très variées. Chez les Romains, la finalité du culte est utilitaire. Elle est concrète, terrestre mais aussi collective. Les pratiques rituelles civiques visent le bien-être de la famille et de la Cité. Les rites sont scrupuleusement suivis, soit en public, soit en privé au foyer familial. les Romains disposent d’un petit temple miniature à la maison, le laraire devant lequel le chef de famille dépose des offrandes (fleurs, parfums, miel, gâteaux,…). Le peuple romain était très religieux tant et si bien que les premiers chrétiens sont considérés comme des athées, une des raisons de leurs martyrs.

Pour toute chose, un dieu

Avant de construire une maison ou d’entamer une bataille, on recherche l’avis des Dieux. Pour l’allaitement du bébé, on fait appel à Rumina. Pour ses premiers pas à Statanus, pour lui apprendre à boire à Potina. Faunus protège les troupeaux et leurs bergers. Il nous a donné le mot « faune ». Flora s’occupe de tout ce qui fleurit et nous a donné le mot « flore ». Terminus protège les bornes, c’est-à-dire les limites de terrain. D’une certaine façon, le dieu antique serait plus proche des saints patrons protecteurs que de Dieu.

L’avis des dieux

L’augure, c’est-à-dire l’accord des dieux, est interprété en regardant le sens du vol des oiseaux, en lisant dans les entrailles de l’animal sacrifié, et dans beaucoup de signes naturels. Seuls les prêtres (donc issus des familles patriciennes) sont autorisés à interpréter les augures assurant ainsi l’aristocratie d’un pouvoir certain. À noter, l’expression, « oiseau de mauvais augure ».

Les temples et les sacrifices

Les temples, premières constructions d’une ville, sont habités par les divinités et leurs représentations. Ce ne sont pas des lieux de prière comme les églises. ils sont dédiés au sacrifice (= rendre sacré), rite le plus important pour maintenir la paix des Dieux. Il permet de faire un vœu (une demande) en reconnaissant la supériorité des Dieux. Il est pratiqué par un prêtre ou par le père de famille pour la religion domestique. On fait principalement des sacrifices d’animaux domestiques (mouton, veau, bœuf, bélier…). Seule Artémis peut recevoir du gibier. Une partie du sacrifice est brûlée sur l’autel, l’autre est mangée par les hommes. Les petits animaux sont égorgés et les gros abattus à la hache.

Alain DEBLOCK

www.terralto.com/destination/rome/art-histoire/

Écrit le 30 janvier 2024