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Riga, la fille de la Baltique

Art

Estonie, Lettonie, Lituanie

Riga, la fille de la Baltique

En ce moment et jusqu’au 15 juillet se tient au Musée d’Orsay l’exposition  Âmes Sauvages, le symbolisme dans les pays baltes, qui explore, à travers le travail d’une quarantaine d’artistes,  une période qui s’étend de la fin du XIX° s. au début du XX° s. où les mythes et récits fondateurs soutiennent dans toute l’Europe un réveil nationaliste par l’évocation d’un imaginaire commun. La poésie, la mélancolie et l’amour de la terre maternelle  qui  se dégagent de ces œuvres sont une véritable invitation au voyage et à découvrir des territoires qui sont restés longtemps « à la périphérie géographique d’une périphérie artistique ».

Riga, fondée en 1201, fut l’un des ports de la puissante ligue hanséatique. La vieille ville médiévale a su conserver et restaurer de cette époque quelques très beaux édifices parmi lesquels ces célèbres maisons en bois de marchands allemands, la Maison des Têtes Noires et de belles églises gothiques. Ses ruelles pavées et ses petites places se prêtent admirablement à la flânerie.

À l’aube du XX° siècle, la cité s’agrandit considérablement et se laisse envahir par un nouveau style architectural, le Jungendstil. Les façades s’ornementent d’une végétation exubérante et de créatures fantastiques. Des rues entières lui sont consacrées, comme la célèbre rue Alberta qui date de 1903. En parallèle, différents styles,  néo-gothisme, classicisme et renaissance s’entremêlent de romantisme national.

Le musée des Arts appliqués, situé dans l’ancienne église Saint-Georges, qui se parcourt patins aux pieds pour préserver le sol de marqueterie et le musée national des Beaux-arts, qui s’est donné pour mission depuis le début du XX° siècle d’acquérir les œuvres d’artistes lettons, méritent un détour.

Enfin, une promenade à la campagne, aux abords de cette ville entre mer et forêts, permet au voyageur curieux de contempler les « soleils mouillés de ces ciels brouillés » si bellement représentés dans les tableaux qu’il aura admirés précédemment.

Madeleine Troude