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Ouverture à la visite du mausolée d’Auguste à Rome

Une occasion pour marcher à Rome dans les pas d'Octave !

Rome

Ouverture à la visite du mausolée d’Auguste à Rome

Le 1 mars 2021, la maire de Rome nous promet la réouverture du mausolée d’Auguste : une bonne raison pour programmer un voyage à Rome contre vents et pandémies.

Qu’importe la chaleur romaine, la saison idéale est le mois d’Août (étymologie « Auguste »). On pourra débuter ce programme sur le Palatin, lieu de sa naissance, puis visiter sa maison encore décorée de nombreuses et belles fresques. L’area sacra (ou largo di Torre Argentina) permet de commémorer l’évènement qui fait basculer sa vie : le meurtre de César dans la Curie de Pompée. Une minute de silence s’impose ! César, son grand-oncle et père adoptif par testament, lui léguera une immense fortune qui lui permettra d’assoir son pouvoir. Au Capitole dans Santa Maria Aracoeli, sur l’emplacement du temple de Junon, nous retrouvons le Princeps (c’est-à-dire le premier) à qui la Sibylle de Tibur aurait prédit qu’aucun homme ne serait jamais plus grand que lui à l’exception d’un enfant juif qui descendrait du ciel des Bienheureux. En bas, le vieux forum a été remanié par Auguste : il y fait construire la Curie actuelle, la basilique Julienne, le temple du divin Jules et le temple de Mars. Au bord du Tibre, il offre à son gendre Marcellus un théâtre.

Non sans raison, Auguste se vantait d’avoir « trouvé une Rome de briques et laissé une Rome de marbre ». Dans son forum, un son et lumière honore la mémoire du grand homme tous les jours du printemps à l’automne.

Pour le plaisir des yeux, on peut ajouter au programme la visite du palais Massimo et les fresques du nymphée de la villa de son épouse Livie.

Octave est son nom. Il est imperator, c’est-à-dire général en chef. Il sera reconnu par ses pairs comme princeps c’est-à-dire le premier ou le plus distingué des sénateurs et il deviendra un temps Pontifex Maximus, c’est-à-dire chef des prêtres. Il refuse la fonction de dictateur qui détient tous les pouvoirs et restaure la république. Mais comme il le dit, il est Caesar divi filius (fils du divin César) et par sa fortune inégalée, son immense clientèle et son charisme, il est le « patron » incontesté de Rome. Avant toute décision, les consuls, les magistrats ou les sénateurs le consultent, lui octroyant ainsi un pouvoir suprême supérieur au pouvoir officiel. Ce prestige est tel que les différents titres qu’il a portés (général, premier, ou césar par filiation), trouveront un sens nouveau que l’on connait encore aujourd’hui (général en chef ou imperator devient empereur, princeps devient prince, le nom Cesar devient tsar ou kaiser), pour témoigner du pouvoir absolu.

Mais le titre qu’il choisit, est Auguste, c’est à dire « celui qui apporte la prospérité ».

La promenade dans le champ de Mars rappelle que nous lui devons le premier Panthéon. Arrivé à la place de Montecitorio, on admirera son horlogarium dirigé par l’obélisque qui pointait sur l’Ara Pacis qu’il a fait construire pour célébrer la prospérité retrouvée. L’autel de la paix a été déplacé de 500 m au Nord. C’est le plus augustin et l’un des plus émouvants bâtiments de Rome.

En sortant de l’Ara Pacis, vous êtes arrivés devant le mausolée d’Auguste. Impossible de le décrire, il est encore fermé au public. Vivement l’ouverture !

Comment ne pas rêver d’un pèlerinage dans les pas d’Auguste pour des députés, sénateurs ou maires ?

Alain Deblock