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1204 : La grande blessure des Orthodoxes

Histoire  1204 : La grande blessure des Orthodoxes

La quatrième croisade commence sous le signe de la Foi dans le but de délivrer la Terre Sainte de l’occupation de Jérusalem par les armées de Saladin. C’est finalement Venise qui propose de financer moyennant une contrepartie, la prise à son profit de la ville Zara l’actuelle Zadar en Croatie. Derrière une noble cause, Venise détourne la croisade pour son  expansion économique : asseoir la puissance de la Sérénissime sur la route du commerce. Seule une poignée d’hommes sont au courant, et malgré les menaces d’excommunication du pape, la ville tombe. Invité par un empereur byzantin renversé à l’aider à retrouver son trône, la croisade continue vers Constantinople qui finit entre les mains de Venise. Le pillage est sans comparaison : « les brigands qui se rendirent maîtres de Constantinople, affamés d’or comme tous les peuples barbares, se livrèrent à des excès inouïs de pillage et de désolation ».

Cette croisade signe la rupture définitive de l’unité chrétienne. Plus rien, aucune médiation et aucun concile, ne saura soigner la blessure infligée à l’orient. Les occidentaux tombés dans la barbarie depuis la chute de Rome deviennent coupables aux yeux de derniers romains.

Reste que des objectifs souvent inavouables motivent les guerres… hier comme aujourd’hui.

Rédigé à partir d’un texte de Michel Kaplan dans le hors-série L’HISTOIRE, Byzance l’emprise de mille ans juillet-septembre 2018. Une lecture indispensable avant de partir à la découverte d’un pays orthodoxe en Grèce, en Macédoine, en Russie ou à Istanbul !

Alain Deblock

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