Si un jour, un groupe de personnes handicapées vous invite à l’emmener à Rome, en Terre Sainte, en Pologne… soyez prêt à vivre une expérience unique.
Le fauteuil roulant : contrainte et chance
La présence d’un fauteuil roulant invite à réfléchir au programme pour pallier ou utiliser les contraintes que subissent quotidiennement nos amis handicapés : le lever, le coucher, la toilette, les contraintes dues à des bâtiments inadaptés.
Il est bon de prévoir deux personnes valides pour une handicapée. Une se chargera de la nuit et du lever, l’autre, « gros bras » de la journée. Et voilà que de petites cellules se constituent sans connaissance préalable des participants. Au fil des jours, de vraies complicités se vivent. Ne pas oublier une équipe médicale (médecin, infirmière, kinésithérapeute).
Le programme est certes moins dense qu’un circuit avec des personnes valides, mais la démarche commune n’en est que plus renforcée. « Ce que ne peut pas faire une personne handicapée, les valides ne le font pas ». Si vous partez avec cette maxime vous verrez des personnes formidables dans votre groupe et même des locaux se mettre en quatre pour que vous faciliter le passage. Un chemin de croix dans Jérusalem ne se fera pas forcément via Dolorosa mais il est faisable….
Moyens de locomotion et hébergement
En Terre Sainte, il y a aujourd’hui six autocars aménagés pour les fauteuils roulants. Les compagnies aériennes régulières ont les moyens d’une assistance personnalisée et de qualité. Si les hébergements offrent quelques chambres pour handicapés, il y a encore beaucoup de progrès à faire. Mais il suffit de définir les besoins : douche plutôt que baignoire, ascenseur plutôt qu’escalier…
Un handicapé motivé est facile pour un groupe là où un valide grognon ou trop âgé devient un handicap pour le groupe.
Laurent Guillon Verne