Le Nouvel An chez les Égyptiens, et leur calendrier
Traditionnellement, le passage à la nouvelle année symbolise la renaissance et la promesse de vie.
Égypte
Traditionnellement, le passage à la nouvelle année symbolise la renaissance et la promesse de vie.
En Égypte, pays désertique, l’eau est source de la vie et la mort vient de la sécheresse. Le cycle annuel débute donc avec l’arrivée de la crue du Nil, fin juin-début juillet, soit au solstice d’été. Dans l’Égypte ancienne, tout vient du Nil !
Comme la crue dure quatre mois, les Égyptiens ont divisé l’année en trois saisons. D’abord viennent pour commencer la crue et l’inondation, puis la germination et enfin la récolte. Chaque saison dure quatre mois, de trente jours chacun. L’observation de la crue et celle des étoiles ayant fixé un cycle annuel de 364 jours, les Égyptiens ont ajouté en fin d’année quatre jours fériés, consacrés aux quatre dieux fondateurs de l’Égypte (Isis, Osiris, Seth et Horus) qui annoncent l’arrivée de la nouvelle année ; ces jours de cérémonie religieuse sont fêtés dans la joie. Les Égyptiens, ayant aussi observé un décalage régulier, ont encore ajouté tous les quatre ans un cinquième jour férié, dédié à Nephtys, la sœur d’Isis : l’année bissextile.
Ils nous ont laissé leur calendrier gravé dans la pierre (dont on peut déduire que les Égyptiens comptaient en base 10), à Kôm Ombo dans le temple d’Horus, dans une présentation très semblable à celle du calendrier de la Poste !
Dans une première colonne (à droite), des sphères signifiant le mot jour sont associées à un numéro : I pour 1, II pour 2, III pour 3, IIII pour 4, au-delà de 4, les bâtons étant présentés sur deux lignes. ϴ est le chiffre 9 et Π le chiffre 10. 11 devient I Π et 12 continue II Π. Et, ce jusqu’à 29, ϴ Π Π (superposé dans le calendrier ci-dessous). Le trentième et dernier jour du mois est représenté par une étoile filante, symbolisant le mois qui s’enfuit.
Une deuxième colonne (au centre) semble indiquer le mois.
Dans une troisième colonne (à gauche), le nom d’un dieu, en hiéroglyphes, est associé au jour en vis-à-vis. C’est le « saint du jour » (qu’est-ce qu’un saint, sinon un homme divinisé, au sens antique du terme, c’est-à-dire vénéré et dont on fait mémoire ?) ! On le prie, on lui demande aide, réconfort ou soutien.
Alain DEBLOCK
Expérience vécue lors de notre voyage en famille et entre amis en Égypte
Écrit le 27 janvier 2024
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