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Le Colisée ou quand l’antiquité nous invite à mieux comprendre le christianisme !

Histoire  Rome - Art & Histoire Le Colisée ou quand l’antiquité nous invite à mieux comprendre le christianisme !

Le Colisée symbolise les excès et la décadence, le raffinement et la barbarie de la société romaine. La description des « festivités des jeux» ci-dessous donne un éclairage du contexte dans lequel le christianisme et ses valeurs  se sont implantés. Cette visite permet de mieux comprendre l’opposition entre cette société romaine et la proposition chrétienne.

Après le règne scandaleux de Néron, Vespasien veut gagner les faveurs du peuple et utilise le gigantesque trésor pillé dans le Temple de Jérusalem pour construire l’amphithéâtre. Le Colisée est un nouveau temple et reçoit en sacrifice les plus rares animaux pour le plaisir de Rome.

Lors de sa construction, Vespasien limitera l’usage des machines mécaniques pour réduire le chômage.

Le Colisée est un cirque avec ses acrobates, ses trapézistes, et ses funambules qui émerveillent la foule durant la première partie du spectacle. Choqué par la mort d’un voltigeur, Marc Aurèle imposera de mettre des filets de protection.

Les démonstrations de dressage d’animaux exotiques fascinent les romains : imaginez un éléphant  funambule qui traverse le Colisée au-dessus de vos têtes.

Midi c’est l’heure du déjeuner mais aussi des exécutions : un piètre spectacle tout juste capable de meubler l’entracte. Les condamnés ne savent pas se battre. Un bon « sandwich » dans une main et un verre de vin dans l’autre, les spectateurs restés dans les gradins sont plus occupés à préparer leurs paris sur les combats de l’après-midi qu’à suivre les exécutions.

Pour couvrir les relents d’abattoir, l’empereur fait vaporiser le Colisée d’huile essentielle de roses, un parfum au prix pharaonique pour quelques secondes à peine !

C’est l’heure des combats d’animaux : ours contre taureau, rhinocéros contre éléphant attachés l’un à l’autre pour garantir une lutte à mort…

Enfin les gladiateurs ! Les « bookmakers » ont empoché les énormes paris. Il est temps de faire couler le sang des braves. Le peuple le réclame… L’organisateur des jeux compte ses morts au sol. Il devra dédommager leurs écoles respectives et chaque  mort lui coûte cher. Pour lui, c’est le temps de l’angoisse, partagé entre la foule qu’il achète en vue de son élection à la magistrature, promesse d’une nouvelle fortune et le risque de la ruine immédiate.

Au premier siècle, la gladiature est la norme : le sang et la bravoure des  gladiateurs galvanisent les spectateurs. La chrétienté renversera la morale et le rapport à la violence. Avec un Dieu qui prône l’amour du prochain, difficile d’encourager les combats. Avec un Dieu créateur de la nature, difficile de tuer des animaux pour le plaisir. Constantin limitera les jeux et au V° siècle, les chasses dans l’arène et les combats seront interdits.

Alain Deblock

 

 

 

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