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Les saintes Femmes du Nouveau Monde

Pèlerinage

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Les saintes Femmes du Nouveau Monde

Trois d’entre elles sont nées en France, Marie Guyard en 1599, Jeanne Mance en 1606 et Marguerite Bourgeoys en 1620. La dernière est une autochtone, Kateri Tekakwitha. Les destins de Jeanne et de Marguerite se ressemblent. Toutes deux se sentent appelées pour une mission qui les conduit à quitter les leurs pour une colonie lointaine et sauvage qu’on ne rejoint qu’au terme d’un long et dangereux voyage maritime de trois mois.

Jeanne se joint à l’expédition de Jean Chomedey de Maisonneuve afin de créer un hôpital sur l’île de Montréal où ensemble ils fondent Ville-Marie en 1642. Elle consacre sa vie aux soins des membres de la jeune colonie. Elle est nommée cofondatrice de la ville de Montréal. En 2014, un décret de l’Église reconnaissant l’héroïcité de ses vertus fait d’elle une vénérable, première étape vers la canonisation.

Marguerite est enseignante. C’est comme fille séculière de la Congrégation de Notre-Dame et enseignante qu’elle répond à l’appel de Jean Chomedey de Maisonneuve et rejoint Ville-Marie en novembre 1653. Elle crée aussi bien un pensionnat à la demande des familles nobles et bourgeoises qu’une école ménagère qui offre aux filles une formation à un métier. Elle ouvre des missions dans plusieurs régions pour instruire les filles des colons mais aussi les amérindiennes. En 1982, Marguerite est canonisée.

Marie Guyart entre au couvent des Ursulines de Tours en 1631 et devient Marie de l’Incarnation. Elle part à Québec en 1639 pour fonder un monastère dans l’objectif de veiller à l’instruction et la conversion des amérindiennes. Elle laisse de nombreux écrits et tout en étant cloîtrée elle garde un rôle très actif dans la jeune colonie. En 2014, Marie est canonisée par le pape François.

Kateri Tekakwitha, appelée le « Lys des Mohawks » est une jeune autochtone convertie au christianisme. Baptisée par un père jésuite, elle se rend à la mission Saint-François-Xavier-des-Prés où elle exprime le désir de devenir religieuse et se donne pour but de convertir son peuple. Sa piété impressionne ses contemporains. Elle meurt à 24 ans, en odeur de sainteté selon ses biographes jésuites. Toute première autochtone d’Amérique du Nord à être canonisée, Kateri est une figure importante du catholicisme dans le pays.

Elles font l’objet d’un véritable culte de la part des canadiens qui leur ont dédié à travers le Québec des sanctuaires et des lieux de mémoire reliés par des routes qui sont devenues chemins de pèlerinage.

Madeleine Troude