L’événement a lieu traditionnellement tous les trois ans à Lourdes et rassemblent les élèves de écoles Jésuites de France. Son objectif est de renforcer l’identité « jésuite » des écoles où les « bons pères » sont de moins en moins présents faute de ressources au sein de la Compagnie. Comment maintenir et développer l’identité et la spécificité ignatienne dans une société qui évolue avec une rapidité exponentielle ? Si le succès de la dernière session en 2015 est incontestable avec plus de 3000 jeunes, la mobilisation des enseignants et des cadres peine. C’est pourtant eux qui portent le projet. La tutelle des établissements Jésuites décide donc de proposer un Loyola XXI à Rome en 2108 en limitant les places pour les élèves. L’objectif est clair : séduire les enseignants, les cadres et le personnel par l’attrait de la ville la plus jésuite.
Le premier succès est au rendez-vous : 800 personnes principalement des enseignants, des cadres, des membres du personnel, des représentants des organismes de gestion, des parents d’élèves et des anciens, et plus de 25 bons pères en provenance de toutes les régions de France.
« De commencements et en commencements » (c’est le thème) oblige à inventer une nouvelle formule. Si chacun arrive avec son établissement, tous se mélangent en libre choix pour vivre la session répartis en trois parcours :
- La pédagogie Jésuite
- La gouvernance version jésuite
- Le rôle sociétal des collèges jésuites
Conférences, visites, rencontres, partages et échanges se succèdent. Des équipes inter-établissements permettent à chacun de rencontrer des homologues. C’est aussi l’occasion de découvrir ou redécouvrir des sites sous un autre regard : les mosaïques sont mises sous l’angle de la pédagogie par le centre Aletti. Le Forum est revisité avec l’art de la politique dans l’antiquité. Des jésuites invitent à étudier le gouvernement d’Ignace en visitant ses chambres. La fresque de la nef de Saint-Louis-des-Français offre une lecture chrétienne des devoirs du pouvoir. Des catacombes à l’Arc de Constantin, puis à la mosaïque de l’Arbre de Vie, chacun est invité à constater l’impulsion ou l’influence des valeurs chrétiennes sur notre société.
La pédagogie jésuite se doit d’être à géométrie variable et irrégulière dans une ville Baroque. Elle passe d’une conférence à un débat, d’une rencontre à un partage, d’une visite guidée à une visite interactive voire inversée ou libre. Elle impose une organisation mouvante par établissement, puis par fonction, ensuite par affinité et enfin libre. Tout se mélange et s’inverse pour favoriser l’expérience personnelle.
Un beau challenge et Terralto s’arrache les cheveux pour démêler l’imbroglio. Mais quand tout s’arrête et que chacun est content : nous aussi !
Et quelle meilleure reconnaissance de notre travail que le témoignage d’Olivier Barreau en fin de session « Je crois que j’ai compris pourquoi la promesse commerciale de TERRALTO est d’accompagner vos projets ».
Alain Deblock