Le 21 février 2016 marquera les cent ans du début de la bataille de Verdun, l’une des batailles les plus inhumaines que l’homme se soit livré. Elle dura 10 mois et fit plus de 714 231 morts, disparus ou blessés. En ce premier jour, les allemands tirèrent 2 millions d’obus sur les positions françaises, ravageant en quelques heures des massifs forestiers et les remplaçant par un décor lunaire de terres éventrées traversées par des rivières de sang.
Aujourd’hui, Verdun a une mission de ville mémoire, symbole de courage, d’abnégation mais aussi d’horreur. Sa campagne outragée, ses villages fantômes, ses théâtres de combats sont autant de témoins d’une guerre sauvage dont chacune de nos villes garde le souvenir à travers des monuments aux morts que nous ne remarquons plus.
Ces lieux qui maintiennent vivante la mémoire historique sont là pour nous rappeler qu’il faut rester vigilant à la barbarie qui gronde des profondeurs de l’humanité.
En nos jours de transparence, où tout et son contraire se racontent et où trier le vrai du faux devient si difficile, Verdun comme Auschwitz exposent une vérité radicale qui a une fonction pédagogique efficace : une sensibilisation par les pieds avant la théorie.
La découverte s’articule autour de visites-circuits adaptés et de films de témoignages qui plongent le visiteur dans l’histoire du conflit. En amont, vous pouvez inviter vos élèves retrouver trace de leurs ancêtres mort au champ de bataille grâce au site qui recense tous les morts et disparus de cette guerre :
www.memoiresdeshommes.sga.defense.gouv.fr
Madeleine Troude