Quoi de plus classique qu’un pèlerinage à Rome ! L’émerveillement est assuré, mais est-ce un succès culturel ou pastoral ? Comment travailler la démarche pédagogique pour réussir votre pastorale ? Voici quelques pistes très concrètes, quoique non exhaustives (n’hésitez pas à nous communiquer les vôtres).
Aller en pèlerinage à Rome est une démarche de connaissance et d’amour de l’Église dans son histoire, dans sa dimension universelle et dans sa réalité d’aujourd’hui.
Commençons par la Rome antique pour bien comprendre l’environnement des premiers chrétiens. La visite du Musée de la Civilisation Romaine permet, par ses maquettes, de se rendre compte de l’évolution de la civilisation romaine. On y découvre tout autant les prouesses techniques que les outils traditionnels. C’est l’occasion d’un petit excercice d’imagination : « Quelle a pu être la réaction de Pierre et Paul en arrivant à Rome ? ». La découverte du Forum peut se faire grâce à un rallye. C’est ludique et cela favorise les impressions et la mémorisation. Le Circo Massimo, stade antique et lieu de martyre, peut être avec des jeunes le lieu d’organiser un match de football – sport actuel – et de proposer un sacrement de réconciliation.
Sur la Via Appia Antica, avant la visite des catacombes, vous pourrez organiser une petite marche avec des arrêts pour évoquer la vie de martyrs de notre époque, bon moyen de rendre plus parlant le sens du martyre.
Entre le Colisée et Saint-Jean-de-Latran, un petit détour par Saint-Stéphane-le-Rond, marche symbolique de l’église construite sur le modèle du Saint-Sépulcre jusqu’au Baptistère de Saint-Jean… marche laissant chacun méditer sur l’expérience de son Alliance.
Sainte-Marie-Majeure, Sainte-Pudentienne, Sainte-Praxède nous invitent à un cycle d’initiation à la lecture des mosaïques et de la catéchèse qui en émane. Cette découverte peut se prolonger par la rencontre d’artistes d’art sacré moderne qui perpétuent cette tradition.
Pour vivre une démarche personnelle à Saint-Pierre, vous pouvez entrer en procession jusqu’à l’Autel de la Chaire pour y réciter un credo. Cela fonctionne malgré la foule de plus en plus importante. Pour les très petits groupes, les fouilles de Saint-Pierre suscitent une forte émotion, tout comme une célébration à la crypte au petit matin.
Le centre de Rome permet facilement d’organiser un rallye catéchétique : chacun doit chercher, découvrir ces belles églises baroques et en comprendre le sens, sans oublier une pause « gelati ». De magnifiques petites chapelles (la chambre de saint Louis de Gonzague, celle de saint Philippe Néri…) seront l’occasion d’une célébration plus intime ou d’une liturgie des heures.
Au moins une fois durant le pèlerinage, essayez de suivre une célébration non pas entre soi mais avec la foule des croyants, par exemple à Sainte-Marie-in-Trastevere avec la communauté Sant’ Egidio (tant pis si c’est en italien). Rome et son décorum doré prendront ainsi pleinement leur sens.
Bien sûr, il y a les rencontres avec des prélats, des communautés vivantes (à prévoir en fonction du thème de la journée, en précisant bien l’objectif à l’intervenant et en préparant le groupe à cette rencontre).
En juin 2008 commence l’année paulinienne : allez sur le site Internet www.annopaolino.org pour y trouver le programme prévu par le Vatican.
Enfin, en soirée comme à la fin d’une visite, vous pouvez proposer des temps de relecture qui favoriseront la mémoire et l’implication personnelle.
Alain Deblock