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Voyage à Rome du Lycée Saint Jean Versailles

Voyage à Rome, les rencontres   Rome - Enseignement Voyage à Rome du Lycée Saint Jean Versailles

D’après la revue du Lycée de Saint Jean de Versailles :

Une rencontre qui fait réfléchir…

Le 18 octobre, après une bonne pizza italienne, nous avons eu la chance d’entendre témoigner 2 jeunes de la communauté Saint’Egidio. Eva et Mateo nous ont fait part de leur expérience auprès des plus démunis, des personnes en manque de compagnie. Ils passent chacun, une grande partie de leur temps libre à aller voir bénévolement des personnes âgées, que leur famille n’accompagne pas. Cette communauté n’est pas une communauté « religieuse » à proprement parler. Elle réunit des civils, des religieux, des croyants, de toutes confessions, autour d’une même soif de partage, d’entraide et d’écoute. Leur « devise », en quelque sorte, réunit la religion et le monde : les 3 P, la Prière, les Pauvres et la Paix. Mais, je pense qu’elle pourrait être aussi  Partage, Parole et Protection. Avant cette rencontre, je n’avais jamais entendu parler de cette communauté, pourtant elle est présente dans plus de 70 pays, sur 4 continents avec plus de 60 000 membres, alors qu’au début ce n’était que quelques lycéens réunis autour de l’Evangile et voulant se rapprocher spirituellement du comportement de Saint François d’Assise, qui consacraient une partie de leur temps à aller faire les maraudes, instruire des enfants vivant dans des bidonvilles aux alentours de Rome.

Avec  les nombreux problèmes dans notre monde, on a bien besoin de gens qui deviennent le soleil, de personnes, qui, tellement touchées de toutes sortes de misères (sociales, affectives, économiques, politiques…), ne reçoivent plus de lumière. Elles vivent isolées, souvent mises à l’écart, blessées de violences difficilement partageables. Aujourd’hui, Sant’Egidio, plaide et soutient de nombreuses causes et personnes : migrants, réfugiés, nomades, enfants en difficulté, personnes âgées ou handicapées, SDF, prisonniers, malades… Elle envoie des personnes, sur le terrain, pour dialoguer, accompagner, chercher des solutions, soigner, instruire, nourrir, rétablir la paix…

Ces témoignages nous ont, je pense à beaucoup d’entre nous, ouvert les yeux. Ces 2 jeunes nous ont montré que rêver d’actions inaccessibles pour notre âge ne doit pas nous empecher de « changer le monde » à notre échelle, au quotidien. Certaines choses sont plus difficiles « à mettre en place » que d’autres. Nous ne sommes pas majeurs ; partir en Afrique, donner des cours à des enfants nous est compliqué… Maius, nous pouvons, du haut de nos 15 ans, passer du temps avec nos grands-parents ou offrir un petit quelque chose (à manger, une discussion, ou juste un sourire), à quelqu’un vivant dans la rue…

Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire » d’Alfred Einstein. Cet état d’esprit, nous pouvons le garder toute notre vie et avoir un un travail à côté, une vie de famille.

Après cet échange, nous avions encore des parts de piazzas, nous devions choisir entre les jeter à la poubelle, les donner en miette aux pigeons romains ou… les placer dans le coffre de la voiture d’un des membres pour qu’il aille les donner aux SDF romains… cette soirée, nous a appris un autre vissage de la solidarité et aussi un autre visage de l’humilité. A méditer…

Louise ANGELLIER, élève de 2nde B

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