La Jordanie, à la recherche de l’Arabie heureuse

On rêve tous de découvrir la Jordanie. Notre imagination s’est étoffée de photos, de documentaires d’histoire sur Petra et de la figure mythique de Lawrence d’Arabie. Dans la fureur de nos vies citadines, on s’imagine marcher dans le silence du désert du Wadi Rum, bivouaquer dans les dunes, prendre du bon temps autour d’un feu de camp sous une nuit étoilée et se sentir minuscule face à l’immensité et à la splendeur de la voûte céleste.

La Jordanie, c’est plus de deux millénaires d’histoire. Les différentes civilisations qui s’y sont succédées ont inscrit dans les âges les signes de leur enracinement : les sites nabatéens de Petra et d’El-Beidah, le site gréco-romain de Jerash, les mosaïques byzantines d’Umm er Rasas et de Madaba, les châteaux du désert des califes omeyades, les forteresses croisées du Royaume de Jérusalem…

Dans nos rêveries, on pense sable ocre et falaises rouges… On n’imagine pas l’eau. Et pourtant, la Jordanie est bordée par deux mers ! L’une Morte, à la surface de laquelle on peut patauger maladroitement avec le rêve fou que, peut-être, si l’on était plus habile, on pourrait marcher sur l’eau. L’autre Rouge, dans laquelle on s’enfonce avec délice au milieu de poissons multicolores pour visiter les carcasses des vieux navires figées dans leurs parures de corail.

La Jordanie, c’est enfin la rencontre du peuple qui habite cette terre depuis des temps immémoriaux, la découverte d’une culture, de traditions, d’un savoir-faire que l’on admire dans les ateliers artisanaux de tapis, de savon, de biscuits, de calligraphie ou d’un cours d’initiation à la cuisine locale.

La Jordanie, c’est le mythe de l’Arabie heureuse sillonnée par de lentes caravanes chamelières qui s’acheminent sur la ligne d’horizon, lourdement chargées de précieuses marchandises.

Madeleine Troude

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