Avec saint Paul : une retraite à Malte…

Malte a une place à part dans les pèlerinages pauliniens. C’est la petite île oubliée. L’apôtre n’y a séjourné que trois mois : rien à voir avec la Turquie, la Grèce, Rome. Et il n’y a pas de Lettre aux Maltais.

Malte a des atouts. Si Paul y a séjourné peu de temps, c’est pourtant dans cette petite île qu’il a eu l’impact le plus fort sur la population : l’île et son gouverneur se sont convertis durant les trois mois de sa présence et cela dure depuis. Plus de 50 % de pratiquants tous les dimanches, avec une ferveur aussi étonnante que touchante, prient aussi lors de belles processions appelées « festas », dans une expression populaire presque païenne. Les paroissiens se mobilisent pour décorer leurs églises, véritables lieux de vie communautaire, voire les construisent de leurs propres mains. Saint Paul est présent partout : il reste le saint patron de Malte. L’histoire y est exceptionnelle : des temples datant de 3.000 ans avant JC, antérieurs aux pyramides d’Égypte, la présence grecque et romaine, l’occupation arabe, les chevaliers de Malte… La beauté des paysages et la richesse du patrimoine sont envoûtantes. Et comme l’île est petite, il est possible de la parcourir à partir d’un hébergement fixe. Idéal pour concevoir une retraite autour de saint Paul avec un mi-temps de visite.

Aller à Malte en retraite, c’est accepter d’accoster pour repartir.

Alain Deblock