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Voyage en Macédoine

Histoire

Macédoine

Voyage en Macédoine

Depuis l’indépendance du pays en 1992, l’église orthodoxe autocéphale macédonienne a connu un véritable essor. Le monachisme attire de nombreuses vocations, si bien que, partout, des jeunes moines et moniales ont pour mission l’accueil des visiteurs. La porte des monastères reste ouverte, les gens viennent très librement et  souvent un espace est réservé pour les recevoir et leur offrir une collation. Le dialogue, l’œcuménisme sont des préoccupations essentielles ici et nous sommes invités à la rencontre. « Seule l’union des églises chrétiennes pourra répondre à la progression de l’islam. » Telle est la conviction de l’higoumène du grand monastère Saint-Jean Bigorski implanté dans la partie albanaise donc musulmane de la Macédoine.

Au-dessus d’une pièce dédiée à l’évocation de sa vie et de sa mission est édifiée une belle chapelle construite sous un dôme de verre translucide recouvert d’une coque d’acier ouvragé en dentelle où la lumière prise dans le verre même devient émetteur d’une douce clarté  qui invite au recueillement.

Terre toujours convoitée, longtemps dominée par les empires romains, byzantins et ottomans, terre de résistance et de révolte, ex-république de l’ex-Yougoslavie communiste de Tito, la Macédoine offre un patrimoine d’une grande richesse et d’une grande complexité sur un territoire de la superficie de la Bretagne.

Dans ce pays de montagnes où la nature magnifique est encore protégée par trois grands parcs naturels dans lesquels vivent entre autres espèces des loups, des ours et des lynx, les vestiges d’une histoire multimillénaire ont été préservés, et le voyageur visite aussi bien des sites archéologiques de l’âge du bronze et de l’époque romaine que ces nombreuses églises byzantines qui ont traversé les siècles et dont les murs sont recouverts de fresques d’une richesse iconographique et d’une fraicheur merveilleuses. On y entre facilement pour prier et vénérer les icônes et les reliques qui sont exposées à la dévotion.

Le pays est généreux et l’on aime passer des heures à table. Des produits bio d’excellente qualité composent les plats cuisinés servis en abondance tous ensemble sur de grandes tablées où chacun pioche ce qu’il veut. Orient et occident ont entremêlé leurs saveurs, leurs traditions et leurs rythmes. C’est dans sa cuisine et dans sa musique que l’âme macédonienne se révèle.

Madeleine Troude