Les martyres de la Rome paléochrétienne
Les légendes des saintes femmes sous les Persécutions
Rome - Pèlerinage
« Celui qui le premier m’a choisie, c’est Lui qui me recevra » c’est ainsi que sainte Agnès accueille son martyre lors de la persécution de Dioclétien au début du IVe siècle. Elle s’adresse au seigneur Jésus Christ dont elle se considérait l’épouse.
Les grandes martyres romaines paléochrétiennes occupent une place significative dans l’histoire du christianisme primitif. Leurs vies ont été marquées par leur dévouement et leur résilience face aux défis et aux persécutions de l’époque romaine antique. Leurs histoires offrent un aperçu précieux de la vie des premiers chrétiens et de leur engagement envers leur foi par l’intensité de leur sacrifice.
Les soeurs Praxède et Pudentienne , les deux filles de saint Pudens sont mortes martyrisées sous l’empereur Antonin ou Marc-Aurèle au début des années 160 après J-C. Issues de la famille patricienne des Cornelii, elles accueillièrent des réunions secrètes des premiers chrétiens et firent construire un baptistère dans leur demeure. Célébrées pour leur piété et leur chasteté, elles ont toutes les deux des basiliques à leur noms à Rome, la première voisine de Sainte-Marie-Majeure, et la seconde à proximité du Colisée.
Sainte Cécile est une noble qui subit le martyre en 230 sous Alexandre Sévère. Une légende veut qu’elle aurait chanté un hymne à la gloire de Dieu lors de son mariage et au moment d’aller au martyre. Cela fait d’elle la patronne du chant sacré, des musiciens et des fabricants d’instruments de musique. Sa légende continuera à grandir après sa mort, son corps fut récupéré dans les catacombes de saint Calixte et déposé sous l’autel de la basilique Sainte-Cécile-du-Trastevere, lorsque son corps fut exhumé en 1599, on découvrit qu’il était encore intact.
Sainte-Agnès, la martyre de la pureté, refusait de se marier au fils du préfet de Rome car elle se considérait comme promise à Jésus-Christ. Le préfet lui ordonnat de se sacrifier aux dieux romains sous peine d’être enfermée dans un bordel. Elle refusa et fut condamnée à marcher nue à travers les rues de Rome, mais selon la légende, ses cheveux poussèrent pour recouvrir son corps. Elle fut condamnée au bûcher mais les flammes ne l’atteignirent pas. Elle fut finalement égorgée en 305, et on construira l’église Sainte-Agnès-en-Agone sur le lieu de son martyr.
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Aurélien THIBAULT
Écrit le 14 février 2024